"Que craignent les acteurs du capitalisme linguistique ? Que la langue leur échappe, qu’elle se brise, se « dysorthographie », qu’elle devienne impossible à mettre en équations."
Quand le moteur de recherche corrige à la volée un mot que vous avez mal orthographié, il ne fait pas que vous rendre service : le plus souvent, il transforme un matériau sans grande valeur (un mot mal orthographié) en une ressource économique directement rentable.
Quand Google prolonge une phrase que vous avez commencé à taper dans la case de recherche, il ne se borne pas à vous faire gagner du temps : il vous ramène dans le domaine de la langue qu’il exploite, vous invite à emprunter le chemin statistique tracé par les autres internautes. Les technologies du capitalisme linguistique poussent donc à la régularisation de la langue. Et plus nous ferons appel aux prothèses linguistiques, laissant les algorithmes corriger et prolonger nos propos, plus cette régularisation sera efficace.
source : Quand les mots valent de l’or, Frédéric Kaplan, Le Monde Diplomatique, nov. 2011
Pour travailler :
- Je travail par groupe avec le/les outils de mon choix (enfin suivant les règles de jeu).
- Au terme de l'étape de travail j'exporte un fichier au format A4 et .jpg
- Je documente sur le pad de ma table, à l'endroit dédié, les modifications que j'ai effectuées
- Je range sur le drive, à l'endroit correspondant, le fichier réalisé.
- Je récupère sur le drive (en le copiant sur mon bureau) le fichier de mon/ma voisin·e de droite et je continu à travailler avec les nouvelles règles de jeu de l'étape suivante.
- Attention à toujours garder une sauvergarde de chaque étape et ne pas écraser définitivement un fichier.